Le conseil général a décidé de ne pas lâcher le Mastrou. Pascal Terrasse a confirmé que la solution de liquidation amiable judiciaire était la meilleure des trois qui restaient envisageables après la décision du tribunal de commerce d'Aubenas (voir nos éditions précédentes). L'assemblée départementale s'apprête ainsi à mettre la main à la poche pour un montant qui ne devrait pas excéder 5 M€. Avec, pour perspective, une réouverture du petit train touristique à l'horizon 2010, à défaut de 2009, car une procédure de délégation de service public, comme elle se dessine, prend du temps. Mais cette somme suppose que l'aménagement d'une gare à Saint-Jean-de-Muzols, prévue pour 2014, soit déprogrammée à une date ultérieure, a indiqué le président du conseil général. Il a invité les communes ou intercommunalités de Lamastre ou Boucieu-le-Roi à investir dans la réhabilitation de leurs gares. Jean-Paul Vallon a indiqué que l'intercommunalité lamastroise avait voté vendredi à l'unanimité dans ce sens.
Pour expliquer la situation, Jean-Pierre Frachisse, le médiateur du dossier, avait été invité à la tribune. Les questions n'ont pas manqué, surtout depuis les bancs de l'opposition où Pierre Giraud et Jean-Paul Vallon n'ont pas été en reste. Concernant les éventuels repreneurs, il pourra s'agir de sociétés privées, d'associations ou de collectivités territoriales. « Mais ce ne sera plus le conseil général qui gérera le Mastrou », a souligné le président qui a fait état de deux sociétés privées, dont une particulièrement intéressée.
Pascal Terrasse a également indiqué que six à sept postes du conseil général "gelés" à Tournon pourraient permettre de recaser du personnel du Mastrou et que trois à quatre personnes pourraient bénéficier d'une ouverture de postes pour la surveillance du matériel et l'entretien des voies.
Quant à Gérard Bruchet, il a souligné que cette crise avait au moins permis à des professionnels du tourisme de se rencontrer pour mener une réflexion qui n'existait pas pour offrir autre chose que le Mastrou dans la région.
L'opposition a regretté que ce qui avait été prévu lors du premier sauvetage de 2003 n'ait pas été tenu.
O. B.
Paru dans l'édition 26C du 01/07/2008 (33002)