TRAIN DU MASTROU: Pas de reprise avant 2011
«Le Mastrou fait partie du patrimoine de l'Ardèche au même titre que le Gerbier ou le Pont-d'Arc. Notre volonté est de continuer. Le problème aujourd'hui, c'est qu'avant que les premiers voyageurs remontent dans le petit train touristique du Vivarais, il faut investir 5 millions d'euros. Et globalement, 15,5 millions d'euros sont nécessaires pour le rendre pérenne. Le conseil général ne peut se permettre d'investir plus de 5 millions. »
Avec franchise et responsabilité, le président ardéchois Pascal Terrasse a évoqué hier en fin d'après-midi à Privas l'avenir du Mastrou. Préalablement, l'élu ardéchois avait présenté aux élus et professionnels du tourisme du Vivarais l'étude commandée au bureau ingénierie de la SNCF.
« Nous devons savoir qui met quoi et combien»
Dans son expertise la SNCF est formelle : le redémarrage complet de l'activité ne peut s'envisager avant 2011. C'est un coup dur pour les plus optimistes qui espéraient voir le Mastrou recirculer dès 2009. « Ces délais sont incompressibles, poursuit Pascal Terrasse. Ils prennent en compte la réparation des locomotives, dont aucune n'est actuellement en état de fonctionner et la remise en état de la voie. Il est impératif également de sécuriser certains passages et nombre d'ouvrages d'art. »
Le conseil général de l'Ardèche s'est engagé à prolonger le plan d'accompagnement touristique initié en 2008, pour réduire l'impact de cette fermeture auprès des professionnels du secteur. Pascal Terrasse ne cache pas qu'il attend un engagement significatif des communes concernées. « Car avec le Mastrou, c'est comme en amour, il faut des preuves concrètes. »
Un pôle d'investisseurs drômardéchois s'est manifesté
Plus encore aujourd'hui qu'hier, l'avenir du Mastrou passe par des investisseurs privés. Ce qui faire dire au président du conseil général : « Nous devons savoir qui met quoi et combien ? »
Jean-Pierre Frachisse va donc poursuivre sa mission d'expertise stratégique et de recherche d'un exploitant privé. « Je vais renouer les contacts. Quatre repreneurs sont intéressés dont deux d'envergure nationale. Un pôle d'investisseurs drômardéchois s'est aussi manifesté. Même si l'échéance de 2011 est un peu lointaine, je reste confiant et il est impératif de maintenir la flamme. »
Le conseil général s'est fixé un délai maximum de prise de décision pour le mois de mars 2009.
http://ledauphine.com/train-touristique-du-mastrou-l-etude-de-la-sncf-devoilee-pas-de-reprise-avant-2011-@/index.jspz?chaine=21&article=66196